Les mots «design» et «designer» sont souvent considérés comme des anglicismes pour lequel on préconise les équivalents français «stylique» et «stylicien». Paradoxalement, le mot anglais «design» est lui-même dérivé du français «dessein», faisant référence à la notion de «but» ou d’«intention», associé en moyen français au verbe «desseigner» au sens de «projeter de faire». À la source, le mot «design» désigne donc un projet, un plan, et s’oppose aux notions d’accident et de hasard. À partir du début du XXe siècle, dans le contexte de la séparation de plus en plus marquée entre conception et fabrication qu’entraîne l’industrialisation, les mots «design» et «designer» évoquent le volet «conception» du processus, mais aussi une certaine esthétique qui abandonne résolument l’ornementation au profit de formes mieux adaptées à la production mécanisée. L’artisan traditionnel non seulement concevait et produisait, mais il recourait aussi volontiers aux décorations et aux fioritures à des fins expressives. Le designer conçoit uniquement et il le fait systématiquement dans un objectif d’efficacité, autant en ce qui concerne la production que l’utilisation. Si l’ornementation demeure parfois, c’est qu’elle a été jugée efficace.

Le «design» se décline de nos jours de multiples façons : design graphique, design de mode, design d’objet, design d’environnement, design architectural, pensée design, etc. L’objectif du cours est de s’initier aux principes fondamentaux qui guident la démarche de réflexion et d’optimisation unissant ces diverses facettes.