Les statistiques ont souvent mauvaise presse. On peut s’en servir, dit-on, aussi bien pour prouver une chose que son contraire. On cite la façon dont les politiciens débattent à l’aide de données qui soi-disant «prouvent» des positions contradictoires. Même la méthode scientifique est touchée. L’impossibilité de reproduire dans des études subséquentes une proportion importante des résultats scientifiques publiés a donné lieu ces dernières années à une crise méthodologique majeure. Cette crise s’ajoute à la perte de crédibilité que connaît la science à l’ère «post-vérité». On n’hésite pas à pointer du doigt les statistiques comme principal coupable de tous ces déboires.

L’objectif de ce cours est de montrer comment et pourquoi la méthode scientifique et le rôle central qu’y jouent les statistiques depuis le début du 20e siècle demeurent, en dépit de leurs imperfections, les outils les plus efficaces pour mieux comprendre les réalités humaines qui nous entourent.

Le cours prendra la forme d’une série d’ateliers durant lesquels les étudiantes seront amenées à mettre à l’épreuve leur compréhension des principes théoriques en conduisant leur propre démarche de recherche, de l’élaboration des questions à la présentation des résultats. Il s'agira en particulier de consolider les acquis du cours Analyse quantitative, en mettant l’accent sur le jugement nécessaire dans le choix des types d’analyse et dans l’interprétation des résultats