nouvelle

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par Katherine Nguyen,
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L’air, froid et sec, semble suspendu dans un silence lourd, saturé d’une odeur discrète mais persistante de décomposition et de stérilité. Les murs, nus, réfléchie la lumière fluorescente qui éclaire faiblement les corps allongés sur les tables métalliques. Le froid glacial qui étreint les corps inanimés, rend le climat oppressant. Dr. Caron, un scientifique reconnu pour son dévouement à la compréhension des mystères du corps humain, travail dans un cadre ou les vivants et les défunts se croisent sans jamais se rencontrer. Il consacre corps et âme a l’autopsie des corps, et l’isolement devient son unique complice. Tout contact social lui est désormais étranger. Le monde extérieur s’efface peu à peu de son esprit, englouti par l’obsession dévorante de ses recherches. Il s’avance lentement vers la table la plus éloigné, où repose un corps sans nom, encore enveloppé dans un linceul de plastique qui l’isole du monde extérieur. Ses mains, soigneusement protégées par des gants de latex, manipule les instruments avec grande précision, pour extraire un fragment de tissus cérébral. Il se penche sur le microscope, scrutant l’échantillon avec une concentration absolue. A mesure qu’il ajuste les réglages, une anomalie se dévoile sous ses yeux. Il perçoit des mouvements très subtiles au cœur des cellules. Il fronce les sourcils et échappe un léger souffle d’air, perceptible uniquement dans cette atmosphère réfrigérée. Il tente de discerner si ce phénomène provient de son imagination, mais il sait au fond de lui, que ce qu’il perçoit n’est pas une illusion. Puis, tout à coup, une lueur bleue surgit. Une lumière étrange, d’une intensité presque irréelle provenant des cellules. Dr. Caron s’écarte d’un pas, incrédule, ses mains se crispent sur le bord de la table. Ce n’est pas normal, rien de ce qu’il a déjà vue. Une inquiétude sourde commence à s’installer en lui. Il se redresse, tente de reprendre le contrôle, comme il l’a toujours fait face à l’inconnu, mais une étrange sensation, à la fois excitante et inquiétante, lui serre la poitrine. Il reste figé, incertain de ce qu’il vient de voir. Le bleu n’est pas simplement une couleur, c’est une présence, une vibration qui s’insinue dans son esprit. Il cligne des yeux, puis réajuste l’éclairage du microscope, mais la lumière persiste et demeure constante. Une bruit étrange perce cette atmosphère silencieuse. Un chuchotement faible, a peine perceptible comme un souffle inaudible. Il se redresse brusquement, écoutant. Rien. Le son s’est éteint avant même qu’il ne puisse identifier sa source. Il sent une légère tension dans l’air, mais il n’y prête pas attention, trop absorbé par la scène sous ses yeux. Un frémissement parcourt sa peau, une sensation de mouvement derrière lui. Il se tourne brusquement, mais la salle est toujours vide. Il se penche de nouveau sur le microscope, mais cette fois, il a du mal à discerner clairement les détails. Lorsqu’il se redresse, il a l’impression que l’ensemble de la salle s’est rapproché, comme si les murs avaient été déformés. L’air s’alourdit encore, une pression sourde envahissant la pièce. Il secoue la tête, chassant cette pensée.