Douleur artificielle

Douleur artificielle

par Louka Jovanovic,
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Les long corridor blanc et froid du département son vide. Aucune équipe n’est visible à travers les grandes fenêtres des laboratoires. Tous les employés sont partis. Il est 2 heure passé l'heure de fermeture. Dans ce bâtiment fantôme, une seule pièce resté éclairée. Leo est encore à la tâche. Le laboratoire n’est pas visible de l’extérieur et n'est ouvert à personne d’autre que lui. Captivé par son travail, seul les bruits mécaniques des multiples ordinateurs, stations de commande et machines utilitaires brisent le silence de la pièce. Une pile de papier dans les mains, il la range et s'apprête à sortir. Au milieu de la pièce, il s’arrête et se retourne vers l'objet le plus proéminent de la pièce. Sa plus grande œuvre. Alya R. Dans le coin de la pièce le plus loin de la porte se trouve un grand cylindre de verre. À l'intérieur, submergée dans un liquide nano-symbiotique rouge, elle s’y retrouve suspendu par de grands câbles d’alimentation. En voyant son corps de femme métalique, Leo ressent son coeur se ressérer. «Toujours aucun résultat. Mais… au final, est-ce que ce ne serait pas mieux? Comme ça, elle ne sortira pas d’ici. » Leo pris la poignée de la porte, près à repartir chez lui quand il entendit quelqu’un parler derrière lui:

  • Vous partez déjà, professeur?


Cette voie glaçante et inhumaine fige le scientifique. Il relâcha la porte et se retourna brusquement. Il fit tomber les documents qu'il avait dans sa main gauche, maintenant tremblante. Alya avait repris connaissance. Cela faisait 4 jours, depuis l’installation de la boîte noire, qu’elle ne répondait plus. Leo en était très inquiet. La boîte noire était la dernière étape et addition au projet. L'éveil d'Alya marque la réussite de l’installation interne du programme de la boîte, à la fois au bonheur et à la terreur de Leo qui s’approchait à pas lent vers elle:

  • Alya, comment…te sens-tu?

  • Je…je me sens…hurg…AHHHHRHHG! 

Alya lâcha un cri de douleur et se torda sur elle-même, secouant toutes ses lourdes liaisons cablaires. Elle se débattait comme un poisson hors de l’eau, encore attaché à l’hameçon, incapable de respirer, souffrant d’une sensation inimaginable et nouvelle. Témoin de cette scène, Leo tomba sur ses genoux sous le poids de la culpabilité. Son pire cauchemar était en train de se dérouler devant lui. Cette machine…non…cette personne, Alya, était torturé par sa faute. Il le savait. Il savait qu’il n'aurait pas dû accepter de travailler sur ce projet. Ce projet maudit à objectif inhumain. Celui de synthétiser la vie. 


Au fond de lui, Leo ressentait un poids inconfortable dans son estomac depuis ce jour où il a commencé à programmer la boîte noire, celui où les dirigeants du département sont venus le visiter dans son laboratoire. Au départ, il ne s’agissait que d’un projet dans le but de développer les androïdes assistants, mais les choses ont vite dérapé. Les dirigeants étaient accompagnés par une haute placée dans la SDC - La Société de Défense Civile. Cette femme, c’est elle qui à imposé à Leo cette critère, cette obligation. Celle de ne pas ressortir de ce laboratoire avec un robot à l’IA avancé mais plutôt avec un humain. Cette diablesse lui a ordonné de fabriquer, de c’est propre mais, un être humain, vivant, comme lui. Un être capable de ressentir les émotions comme nous, un être capable d’avoir le même raisonnement que nous. Un être…capable de connaître la peur et la douleur comme nous. Des mots faibles et étouffés le sortent de ses pensées:


  • P…professeur…j’ai mal…pitié…aidez moi…


En un instant, toute son hésitation le quitta. Il se jeta sur la console de commande de l'incubateur pour le désactiver, ce qui a l’effet de l’ouvrir, déversant tout le liquide rouge sur le sol de tout la pièce, et de retirer les liens retenant la femme crucifié. Alya tomba à genoux sur le sol, toussant comme si elle venait de se noyer, crachant toute l’eau qui s’est infiltrée en elle. Leo venu vite la rejoindre et la serra dans ses bras:


  • Pardonne-moi Alya, je ne te laisserais pas souffrir, plus jamais. S’il te plait, pardonne-moi. Viens avec moi, je vais nous sortir d’ici. Loin de tous ces gens qui te voudront du mal.