Après des millénaires d’avancées technologiques et scientifiques sur la planète Terre et après l’avoir exploitée de façon égoïste jusqu’à son extinction, la race humaine avait décidé de mettre en pratique ses progrès en tentant de trouver un nouvel espace habitable. Précédemment à une tentative de propulsion hors de leur système solaire à l’aide d’un moteur nucléaire, les humains avaient préparé une immense navette capable de transporter 10 % des humains les plus riches vers un nouveau monde. Dans cette navette, faisant la taille de l’Europe, se trouvait de tout. Ceux qui avaient été capables d’accéder à ce lieu révolutionnaire avaient vécu dans cet endroit pendant 10 ans. Cette fusée contenait des écoles, des hôpitaux, des banques, des commerces, des complexes sportifs et bien d’autres infrastructures. À la recherche d’un astre pouvant offrir une vie aux humains, ceux-ci pouvaient même produire leurs propres besoins, leur permettant de survivre pendant des dizaines d’années sans problème. Au tout début, la vie au sein de cet énorme vaisseau était joyeuse, pleine d’espoir, de courage et d’ambition. Faisant partie d’une famille à bord de la fusée, il y avait Vex, un jeune homme originaire d’Amérique du Sud. Sur Terre, Vex habitait près de la forêt amazonienne, dans un quartier privilégié du pays. Le véhicule spatial, dans lequel la classe supérieure vivait, ne contenait pas de ménages individuels : chaque famille vivait dans un établissement résidentiel sectionné, qui pouvait accueillir jusqu’à cinq personnes par appartement. Étant venu avec ses parents et ses deux frères, Vex vivait dans un bâtiment destiné aux familles de cinq. Les ingénieurs ayant pensé au sectionnement du vaisseau avaient séparé les voyageurs selon leur langue maternelle. De cette façon, chaque section pouvait fonctionner de manière fluide, et les personnes à bord tissaient des liens avec leur entourage plus facilement grâce à une communication facilitée. La fusée fonctionnait comme la planète Terre : chaque étage était doté d’un système démocratique avec un dirigeant. Vex vivait une vie normale, très similaire à celle qu’il menait auparavant sur Terre. Il se téléportait à l’université le matin, étudiait le soir et sortait parfois avec ses nouveaux amis. Depuis la découverte de la téléportation par un chercheur russe, les individus aisés s’en servaient chaque jour sur Terre. La vie à bord était très paisible, et le projet élaboré par la race humaine fonctionnait parfaitement. Après une dizaine d’années, les humains s’étaient installés sur un nouvel astre. Sur celui-ci, les paysages étaient tout à fait sublimes : d’énormes montagnes à perte de vue, des lacs de toutes les grandeurs, profondeurs et températures possibles. Le seul inconvénient était l’atmosphère, dans laquelle il fallait porter une combinaison pour ne pas manquer d’oxygène. La végétation était tout aussi magnifique, avec des centaines de nouvelles espèces de plantes. D’immenses fruits comestibles et délicieux poussaient à la cime des arbres et tombaient lorsqu’ils étaient mûrs. Contrairement à ceux sur Terre, ils contenaient beaucoup de protéines, n’obligeant pas les humains à manger de la viande et à chasser. La famille de Vex, ainsi que toutes les autres, se servait de la matière organique exploitée sur les nombreuses lunes de la planète pour construire ses habitations. Chaque objet fabriqué à l’aide de cette matière était entièrement recyclable, faisant de ce lieu un monde sans pollution. L’égalité de tous était un aspect très important dans ce nouveau monde, puisqu’il n’y avait pas de territoires. Chaque terre appartenait à tout le monde, et il n’y avait pas de propriétés privées, épargnant cette nouvelle société des conflits politiques ou territoriaux.