Sabacc

Sabacc

par William Jake Miller,
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Il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine, dans la salle de Beelma Hutt 4 joueurs étaient rassemblés à l'entour d’une table, ils participaient dans un tournoi dans lequel le gagnant quitte avec 5 millions de crédits. 


Le Sabacc était un jeu de cartes avec un objectif simple : collectionner des cartes pour obtenir une valeur aussi proche de 23 que possible sans dépasser ce chiffre. Parmi les 76 cartes du jeu, 60 étaient réparties en quatre couleurs : flacons, sabres, bâtons et pièces. Chaque carte de couleur était numérotée de un à quinze. Les cartes restantes étaient des cartes spéciales avec des valeurs négatives variables, allant de l'Étoile, avec une valeur de -17, à l'Idiot, avec une valeur de 0. Le truc, cependant, c'était que peu importait si la valeur de votre main était de 23 en positif ou en négatif tant que vous étiez le plus proche sans dépasser ce chiffre. Ce n'est que si deux joueurs avaient la même valeur qu'un nombre positif l'emportait sur un nombre négatif.


Dans la salle de Beelma Hutt 4 joueurs étaient rassemblés à l'entour, après environ une heure de jeu, je commençais à mieux cerner mes adversaires. Tout le monde jouait encore assez prudemment, la plupart des piles de jetons étaient proches les unes des autres, mais j'avais déjà cerné presque tout le monde à la table. Il était évident que Mat Griggs était le joueur le plus habile, se débarrassant toujours de ses cartes au bon moment, là où d'autres auraient continué et perdu plus d'argent. Gantu Balbal et Bordu étaient de bons joueurs, mais même avec leurs expressions faciales non humaines, ils avaient des signes évidents. En revanche, Tali la femme Twi'lek, restait un mystère. C'était une très bonne joueuse, mais elle avait des habitudes étranges que je ne parvenais pas à comprendre. En particulier, elle était très bavarde à la table, ce qui est rare pour un joueur de Sabacc expérimenté. La plupart des vrais joueurs de Sabacc gardent le silence tout au long du jeu par peur de dévoiler quelque chose accidentellement, mais Tali était toujours en train de bavarder avec nous. Je pensais que c'était une partie de ses tentatives de distraction, ce qui semblait fonctionner en partie avec les autres joueurs. Petite rusée.

"Mr. Bordu montre 20 en positif. Mr. Grant montre 21 en négatif. Mr. Grant gagne la main", dit Ayana (la croupière).

Je souris en ramassant mes gains dans le pot. Bordu n'était pas content du tout, à en juger par ses antennes frémissantes. Ce fichu imbécile n'avait toujours pas compris ce qui le trahissait. Chaque fois qu'il avait une main avec une valeur supérieure à 18, sa tête se balançait un peu d'excitation. C'était trop facile.

Les mains suivantes furent intéressantes. Bordu, le Rodien, eut une série de victoires, remportant plusieurs belles sommes d'affilée. La plupart de mes mains étaient mauvaises dès le départ, donc j'étais éliminé rapidement, mais les autres n'eurent pas cette chance. Je surveillais Bordu pendant les mains, cherchant ce qui aurait pu changer. Son signe distinctif était toujours là, mais je ne parvenais pas à voir ce qui était différent. À en juger par les expressions des autres joueurs, ils soupçonnaient aussi quelque chose. C'est alors que je remarquai que Beelma le Hutt observait également Bordu de près. Mis à part Ayana, dont le siège était juste en face du trône de Beelma, Bordu était le joueur le plus proche du Hutt. Il fallut encore quelques mains, mais nous eûmes bientôt la confirmation de nos soupçons.

"ARRÊTEZ LE JEU !!!" cria Beelma en Huttese.